Depuis combien de temps n’avez-vous pas ri ? Vraiment ri, de ce rire spontané et durable qui fait tant de bien au corps et à l’âme ?

Les statistiques en ce domaine ne sont certainement pas complètement fiables mais elles assurent que les enfants rient plus de 300 fois par jour (sans vraie raison, juste pour le plaisir) et les adultes moins de 20 fois. Et certains jours, peut-être, pas du tout.

C’est fort dommage, car le rire, qui est « le propre de l’homme » comme chacun sait, ne guérit pas tout mais soigne pas mal de choses :

A commencer par l’esprit : le rire est un excellent moyen de se relaxer, de combattre le stress, l’anxiété et évidemment la tristesse.
Alors il faut rire ! De soi d’abord, ce qui permet de prendre du recul sur ses certitudes arrogantes et sur ce que la vie fait souvent de nous : des individus trop sérieux ou qui se prennent tellement au sérieux qu’ils en ont perdu le sens de l’humour et la faculté vivifiante de se moquer d’eux-mêmes.

A continuer par le corps : un bon fou rire oxygène l’organisme, réduit les tensions et fait travailler le diaphragme. Cette gymnastique interne est responsable du sentiment de bien être après un fou rire : comme lorsque l’on dit avec une pointe de regret quand c’est fini, « Ah, ça fait du bien de rire ».
Les soubresauts entraînés par le rire agissent sur les poumons, l’abdomen et le cœur. D’ailleurs, une étude récente et des plus sérieuses conduite par l’Université du Maryland à Baltimore assure que le rire est efficace dans la prévention des maladies cardio-vasculaires et en particulier de l’infarctus.

Donc, rions parce que cela assouplit le corps et décrasse l’esprit … mais quand ? Et surtout comment, lorsque rien ne s’y prête et que le dernier vrai fou rire spontané remonte à fort longtemps?

Pour redécouvrir la faculté de rire, il est bon de travailler son sens de l’humour si l’on a laissé le sien au siècle dernier. Le premier exercice pourrait être de regarder ce qui fait rire les autres avec un esprit ouvert. Et puis d’essayer de dédramatiser le plus possible, de lâcher prise en somme : c’est un travail.

Comme l’on n’a pas toujours quelque chose d’hilarant à portée de main, il y a des jeux à essayer. Par exemple, demandez à vos amis ou à vos enfants de vous caricaturer dans dans ce que vous êtes au quotidien : l’effet est garanti si l’on a un tant soit peu le sens de l’humour, évidemment.

Rire est tellement important et nous rions si peu, que depuis quelques années, les clubs de rire se multiplient en France. Ce sont des groupes de personnes qui se réunissent autour d’un animateur pour rire ensemble. C’est déroutant au début mais il paraît que cela fait un bien fou… rire.

Samy kallel